Le Power System i, ex AS/400, continue de bénéficier de la nouvelle impulsion donnée par IBM à sa plateforme. Les éditeurs du groupe VDN qui l’utilisent pour supporter leur ERP en profitent pour moderniser l’interface de leurs applications et séduisent de nouveaux clients.


Développeur & intégrateur AS 400

Pour les éditeurs spécialisés dans les ERP fonctionnant sur IBM Power System i (AS/400), faire évoluer leurs logiciels vers des interfaces graphiques est devenu un passage obligé. C’est le cas des sociétés du groupe VDN, à l’instar d’IN Concept (spécialisé dans les logiciels pour les distributeurs de pièces automobiles), ou de Résolution Informatique et Sapaig (qui s’adressent aux entreprises de négoce). De fait, depuis les années 2000, difficile de prospecter de nouveaux clients avec les écrans noirs et verts 5250.

« En tant qu’éditeur, il nous faut capitaliser sur tout l’investissement technologique que nous avons consacré à notre solution depuis 30 ans ! Nos clients souhaitent à raison garder toutes les fonctionnalités de leur ERP, Formule 1 en l’occurrence, pour des raisons évidentes de performance et de rentabilité. Mais ils ont également besoin que cette solution évolue, particulièrement sur le plan de l’ergonomie proposée aux utilisateurs, via le développement d’un mode graphique. Une bonne ergonomie de notre ERP facilite par exemple l’intégration de nouveaux collaborateurs au sein de l’entreprise, particulièrement les jeunes générations qui sont nées avec Windows, iOS et Facebook… » résume Isabelle Milesi, Directrice générale d’IN Concept.

Cette migration vers un mode graphique ne s’improvise pas. « Le projet a nécessité un investissement important pour notre entreprise, mais avec le recul, c’était la bonne décision à prendre. Chez Résolution Informatique, il s’agit de 250 clients et de milliers d’écrans à migrer en mode graphique ! Nos clients sont très positifs, ils apprécient le virage que nous avons su prendre pour faire évoluer leur outil informatique avec lequel ils travaillent », explique Emmanuel Marcq, l’un des deux dirigeants de l’entreprise.

AS/400 en mode graphique : le choix de la technologie

D’autant qu’il s’agit d’un choix stratégique.

Choisir entre un produit issu d’un éditeur tiers -disponible immédiatement, mais payant – ou des développements internes s’appuyant sur Java ou PHP. Résolution Informatique a choisi dans un premier temps la première option :

« Nous sommes passés par un mode de revamping par l’intermédiaire de Jwalk de Seagull Sofware, ce depuis 2001. Notre parc clients est désormais réparti ainsi : 1% en « 5250 », la VO noire et verte de l’AS/400 ; 80% en mode graphique avec Jwalk; et 19% avec un développement interne en Java. Depuis 2015, nous installons effectivement les nouveaux clients avec une interface graphique Java », rajoute Emmanuel Marcq.

« Le passage à un mode graphique est compris dans les contrats de maintenance que nous proposons à nos clients. En ce qui nous concerne, nous avons ajouté une couche Java », explique quant à elle Isabelle Milesi, très impliquée dans l’ambitieux programme de « migration » mis en œuvre par son équipe.

Un changement de culture à accompagner

Pour tous les éditeurs d’ERP basé sur IBM Power System i, l’enjeu de cette migration vers le mode graphique est multiple. En dehors de la dimension technologique, il s’agit aussi de l’organiser d’un point de vue culturel et d’accompagner techniquement les développeurs autour de ce changement. Cela implique de monter des équipes multi-compétences, à savoir garder les personnes qui vont maintenir l’ancien code, recruter des développeurs dédiés à l’interface graphique mais aussi dénicher des « moutons à 5 pattes » qui vont être capables de faire la passerelle entre les deux types d’environnements.

« Amener les développeurs qui travaillent sur AS/400 vers un environnement graphique n’est pas simple. C’est un vrai changement de culture. Les concepts de développement sont différents, les approches sont quasi antinomiques », relève Gilles Billmann, Président de Sapaig.

Migrer d’anciens programmes vers de nouveaux en mode graphique nécessite donc de maîtriser le code RPG, ou du moins de bien le comprendre. C’est aussi la raison pour laquelle IBM a lancé plusieurs initiatives pour continuer de former de jeunes développeurs à cette technologie.

L’option de la migration partielle

Migrer l’ensemble d’un ERP AS/400 en mode graphique n’est pas forcément obligatoire. Dans certains cas, une migration partielle répond déjà à 80% des besoins des utilisateurs. L’éditeur doit donc déterminer où il va placer le curseur de cette migration, dans l’optique de délivrer un maximum de valeur ajoutée tout en restant dans des coûts acceptables.

D’autant plus que pour certains clients, une migration totale ne sera pas économiquement envisageable : s’ils bénéficient de nombreux développements spécifiques, tout « réécrire » représenterait trop d’investissement pour un retour sans doute limité.

Laisser le choix au client

Chez Sapaig, à Metz, on a surtout voulu laisser le choix au client d’opter ou non pour le passage au mode graphique. Gilles Billmann l’explique :

« Nous voulions éviter d’avoir à gérer deux versions différentes de notre ERP, une classique en mode 5250 et une autre en version graphique, à maintenir en parallèle. Nous continuons donc à développer en RpG – ILE et Free – la partie graphique étant traitée en Webapp. Ainsi, les clients qui veulent adopter la version graphique peuvent le faire simplement, et ceux pour qui les coûts supplémentaires en consommation de bande passante seraient trop lourds, peuvent conserver la légèreté de l’AS/400 ».

Le succès du processeur Power

Développer une interface graphique pour son ERP AS/400 est également une stratégie pertinente sur le plan Business, pour repositionner la modernité de la solution proposée, à un moment où la plateforme matérielle IBM Power Systems est clairement revenue en grâce. Il faut dire que Big Blue a fait beaucoup d’effort pour clarifier sa stratégie autour de l’IBM i, tant sur le plan technologique que commercial, tout en appuyant son engagement grâce à une feuille de route très détaillée sur le long-terme. Et IBM a eu la clairvoyance d’ouvrir ses puces, avec pour conséquence une adoption de la technologie par des acteurs majeurs : c’est par exemple Google qui investit désormais massivement sur le processeur Power (*).

Développeur AS/400 - Processeur Power

« Dès qu’il y a une forte volumétrie de données à gérer, le Power System i délivre un niveau de performance absolument unique. Nos clients en sont bien conscients. Ils sont par ailleurs très « rassurés » par la fiabilité et la sécurité apportées par la plateforme. Tout cela nourrit bien sûr leur appétit à voir leur ERP évoluer vers une version graphique plus ergonomique ! » renchérit Isabelle Milesi.

Un virage que les éditeurs VDN ont donc su prendre, pour la plus grande satisfaction de leurs clients.

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